Entorse et ostéopathie
Les entorses sont un problème de santé publique avec environ 6000 cas par jour en France. Elles surviennent dans la vie courante mais également dans la pratique sportive. Même si elles sont rarement graves, il ne faut pas les négliger, en raison des risques possibles de récidives, de douleurs et d’instabilité. Qu’est-ce qu’une entorse ? Comment la prendre en charge ? Quelle est la place de l’ostéopathie dans cette pathologie ?
Qu’est-ce qu’une entorse ?
C’est l’étirement, la déchirure partielle ou totale d’un ligament. Un ligament est une bandelette fibreuse qui maintient les os ensemble pour les stabiliser.
L’entorse survient sur un mouvement brusque et exagéré d’une articulation. Il est donc possible d’avoir une entorse sur toutes les articulations du corps, mais les plus fréquentes se situent au niveau des chevilles, des genoux et des doigts.
Comment reconnaître une entorse ?
Il existe différents signes suite au mécanisme de l’entorse :
- l’œdème (l’articulation gonfle)
- la douleur
- l’hématome (le « bleu »)
- la difficulté à bouger l’articulation après le traumatisme
- la sensation d’instabilité de l’articulation
En cas de perte quasi complète de la mobilité de l’articulation, d’une incapacité à faire 4 pas ou en cas de doute, consultez en priorité votre médecin généraliste.
Les premiers gestes à effectuer
Le plus tôt possible après le traumatisme :
- Compression : avec une bande élastique pour diminuer l’oedème
- Elévation du membre touché pour favoriser le retour veineux
- Optimisme: Plus vous aurez l’envie de guérir, mieux vous guérirez ! Mais attention à ne pas brûler les étapes
- Education : il faut éviter la sur-investiguation médicale avec des imageries inutiles et couteuses. On écoute ce que conseille le médecin sans l’influencer 🙂
- Garder une activité si c’est possible : Cela stimule le métabolisme donc la cicatrisation. Choisissez des activités adaptées, comme des activités de transfert. Parlez-en à votre professionnel de santé
- Evaluer: Remettre en charge de façon progressive les tissus pour ne pas créer de stress mécanique trop important. Soyez doux et progressif !
D’autre part, la prise d’anti-inflammatoire (et la glace !) est partiellement remise en cause : l’inflammation est nécessaire pour la cicatrisation des tissus. il ne faut donc pas totalement vouloir la supprimer… on en parle avec son médecin !
Prise en charge :
La guérison d’une entorse de cheville dure généralement 6 semaines, mais la convalescence peut durer jusqu’à 6 mois en cas d’entorse grave.
Place de la kinésithérapie :
La rééducation en kinésithérapie permet de stabiliser l’articulation afin d’éviter des récidives, d’évacuer l’œdème, mais aussi de lutter contre l’installation d’une instabilité chronique.
Place de l’ostéopathie :
Lors d’une entorse, le mouvement dépasse les limites normales et entraine notamment des blocages articulaires. Dans le cas d’une entorse qui n’est pas considérée comme grave, il est nécessaire de consulter au plus vite un ostéopathe. Votre ostéopathe va chercher à rétablir la mobilité de l’articulation et des tissus péri-articulaires. Cela aura pour effet :
- D’accélérer la cicatrisation
- De faciliter la prise en charge en kinésithérapie
- De limiter l’apparition de séquelles
- D’éviter la mise en place de compensations qui perturberaient l’équilibre de l’ensemble du corps, qui peuvent se manifester plus tard sous la forme de maux divers (lumbago, arthrose précoce, douleurs articulaires, migraines…).
Dans le cas d’une entorse grave, après la phase d’immobilisation, il est également important de consulter en ostéopathie. En cas de doute, contactez directement votre ostéopathe, il sera le plus à même de vous dire quand débuter la prise en charge en ostéopathie.
La place de la chirurgie
La chirurgie consiste à reconstituer les ligaments lésés en cas d’entorse grave pour stabiliser l’articulation.